ation surprise qu'ils avaient presque tous vécus - à l'exception des coupables, évidemment. Si Amil ne trouvait guère les jeux des Esprits amusant, les jugeant pour la plupart puérils et ce en dépit du respect naturel qu'il leurs devait, il fut tout de même désorienté un instant. Clignant plusieurs fois des paupières dans ce lieu qu'il ne reconnaissait pas alors que quelque secondes avant il se trouvait encore assit en face de son Roi, prêt à manger, il parcouru les autres habitants de ce monde parrallèle du regard.

" Amil, tout va bien ? Vous n'avez besoin de rien ? " Cette voix le tira de son trouble et il posa les yeux sur Asthan. Attendez, il était en mesure de le voir ? Amil fronça un instant les sourcils, troublé. Son Roi ne pouvait pas le voir, personne ne le pouvait. Il n'était visible que de lui-même, il l'avait toujours été, n'est-ce pas ? Peut-être que son Roi le sentait, tout simplement... Amil savait qu'ils étaient liés, qu'ensembles, rien ne les arrêterait. Cela dépassait même les lois de la physique les plus élémentaires, apparemment !

" Tout va bien, mon Roi. Je ne saisit simplement pas la raison de notre venu ici... " Souffla le Conseiller Royal, un demi sourire aux lèvres, tout de même heureux d'être " vu " d'une personne. Et puis, il s'approche d'Asthan et souffla à son oreille : " Mais par pitié, ne me parler pas en me fixant ainsi, l'on vous prendra pour un fou. "

"  Je suis navré, je n'en ai pas la moindre idée. " Répondit dans un premier temps le Roi, laissant à Amil tout le loisir d'observer ces gens qui ne pouvaient pas le voir, une fois de plus. Un homme aux couleurs criardes, couvert de plume, attira son attention, il discutait avec une fleur... Ou ce qui semblait être la copie mal faite d'une fleur. Enfin.

" Très bien, très bien, Je ne vous regarde plus. Vos désirs sont des ordres, après tout. " Et cette réponse valu un vif mouvement de tête de la part du Conseiller, d'ordinaire si calme. Il fronça les sourcils, même s'il était évident que personne ne pouvait le comprendre. Il ouvrit la bouche, stupide et puis, il ne trouva que répondre. Aussi, finit-il par poser les yeux sur le buffet, soupirant.

" Hrm... " Toussota-t-il, mal à l'aise. " S'il s'agit d'une fête, nous devrions en profiter pour aller nous sustenter, puisque les esprits nous ont privés de notre repas. "