En homme charitable et avenant, Vanyar fit un pas vers la belle fleur et tendit son bras pour l'aider à se redresser. Avec une telle tenue, c'était la chute assurée ! Pourtant, il ne se sépara pas de son sourire, au contraire, les dires de Luinil gonflèrent un peu plus son ego. Il bomba le torse, avant de répliquer :

« Quel être de mon standing ne profiterait pas d'une si belle occasion, hm ? »

Il étouffa un rire, puis s'empressa de rassurer son amie sur l'état des oiseaux du pays.

« Aucune bête n'a été blessée ou déplumée pour confectionner cette tenue, je t'en donne ma parole ! Mais tu pourras noter, avec justesse, que ces fausses plumes sont de très bonnes factures et qu'elles ressemblent à si méprendre à des vraies. »

Et, sur ces belles paroles, il tendit son bras à sa chère Luinil, l'invitant à faire quelques pas avec lui vers le buffet. C'est qu'il n'a pas encore parlé des broderies sur les nappes. C'est qu'il n'a pas encore eu l'occasion de s'en vanter.

La plume levée le temps de s'étirer, il ne pu la reposer à même le manuscrit, puisque le voici (en un claquement de doigt) bien ailleurs qu'à son bureau.
Éblouis d'abord par l'ambiance visuel et sonore, il se remet vite de ses émotions, et bien qu'il semble être bloqué sur son point d'arrivé, penaud, il prend simplement son temps pour enregistrer toutes les informations.

Quel mauvais tour, il pense d'abord; heureusement qu'il ne faisait que fignoler de la paperasse en avance.
Mais se rendant compte très vite qu'il ne peut s'agir que de l’œuvre d'un esprit, ses sourcils froncés se relaxent.

Quel honneur, et sa confusion s'éteint bien vite tandis que son propre esprit à lui, se porte en avant de cette révélation munit d'une adoration quelques peu, peut-on le dire ? disproportionnée.

Un sourire joyeux vient habiller son visage et peu importe qu'il soit si peu habillé pour l'occasion, tout juste une tunique et un pantalon, sa veste en velours est restée sur le dossier de la chaise au palais. Il a même encore le buvard accroché à sa manche gauche.

Son fort poitrail a envie de s'époumoner à leur gloire, heureusement, Joson n'a jamais été joyeux tel les lurons, il a toujours été du côté des calmes et posés. Pas forcément discret, simplement la tête sur les épaules. Et bien que cela ne fut pas forcément vrai une fois qu'il eut bu, il est, en ce début de soirée, loin d'être saoul. (il n'a même pas encore avalé une lichette)

Il aurait écrit des poèmes à leurs épopées s'il était dans cet état, face à un bureau, mais tel n'est, non plus, le cas. Il déboutonne alors son col et va glisser dans la fente du bouton sa plume, elle vient ainsi, lui chatouiller l'angle de sa mâchoire. Ses deux mains libres, il compte bien profiter des festivités,
remerciant, en son fort intérieur Vanyar, de l'avoir invité
et remerciant, en son fort extérieur d'une voix enjouée, tous les esprits pour l'organisation de la si jolie soirée.
(allons bon allons boire à leur santé ! qu'il dit il parait)

pour le coup, et ce, bien qu'il soit de nature calme et posés comme énoncé plus haut, ce nouvel amour pour les esprits le faisait marcher complètement sur la prudence en temps normale engrainée dans son cerveau. Il en oublierait presque son statut et d'où il vient. (après tout, les esprits n'étaient iels point pour l'ouverture d'esprit ? )

Miaou ? Je fixe Naswen d'un air interrogateur, sans comprendre ce qui lui arrive, lui si sérieux d'habitude... Puis je me mets à rire bruyamment

- Bravo Naswen, on dirait que tu as trouvé où était l'hydromel et que tu ne nous a pas attendu pour en boire !

Ça fait plaisir de voir qu'il sait aussi se lâcher un peu. Pris d'un élan d'affection pour lui, je sers sin visage entre mes deux mains pour le rapprocher du mien.

- Tu sais chaton, tu es un partenaire de mission exceptionnel, je suis fier de toi, je suis sûr que tes collègues et ta reine le sont aussi et tu mérites que de bonnes choses t'arrivent. N'oublie pas qu'on t'aime tous.

Sur ces mots, je l'embrasse sur le front, je ramasse le pot de peinture que j'avais laissé tomber par terre et je lui dis :

- Je vais t'aider avec tes moustaches.

J'ouvre le pot et, avec mes doigts, je m'applique à dessiner un museau sur son nez et des moustaches sur ses joues. De plus bel effet !

Gage validé : On t’a remis à l’entrée un petit pot de peinture bleue pailletée. Va faire des dessins sur le visage d’une personne random.

Sans avoir le temps de cligner des yeux, Asthan quitta son palais à Riwe pour atterrir... Ailleurs. La sensation était étrange, comme un mauvais mal de transport. Passer un tranquille déjeuner d'affaire à ça était quelque peu déroutant. Pour ne pas dire totalement TERRIFIANT.

Aussitôt arrivé dans cet endroit étrange, Asthan se sentit différent. Mais cela n'avait rien à voir avec le stress ou l'angoisse de se retrouver dans un endroit totalement inconnu, à la décoration effrayante, sous le regard amusé d'un homme oiseau et d'une femme plante. Non, non, il ne pouvait pas mettre de mots là-dessus. C'était magique. Il se sentait plus... Léger. Comme débarrassé de toutes charges royales. Pas libre non plus, bien évidemment, mais c'était comme une évidence : il avait une nouvelle mission. L'espace d'une soirée, il serait quelqu'un d'autre.

Un bref coup d'oeil autour de lui confirma au bon roi d'Arbor qu'il n'était pas le seul dans cette étrange situation : son fidèle conseiller était là aussi et il s'empressa d'aller s'inquiéter de son état.

« Amil, tout va bien ? Vous n'avez besoin de rien ? »

Oui, tant qu'on y est, autant lui demander s'il a besoin de quelque chose. Quelque chose à grignoter ? Un verre de vin ? Une chaise pour reposer son fessier et soulager ses jambes ? N'importe quoi, à vrai dire. Asthan se ferait un plaisir de le servir.

En route pour une belle soirée bien arrosée avec le plus vieux de ses amis, téléportés bien loin de Thiiel, Astéria se sent soudain attirée dans un autre endroit. Attirée est le terme le moins bien choisi, car elle reconnaît aisément les sensations d'une téléportation non désirée, mais il représente pourtant parfaitement cette soirée.

La voilà donc vêtue d'une robe et de sa cape légère, cheveux miraculeusement tressés dans son dos. Un coup d'œil suspect autour d'elle lui apprend que l'Esprit de l'Espace n'est pas loin ; oh, il est en train de faire du gringue à un autre Esprit... elle ne pourrait certainement pas lutter ! Quelle tristesse. Ses yeux se posent néanmoins sur deux personnes qu'elle connaît ! Son cœur rate un battement, ohlala. Un sourire joyeux aux lèvres, elle s'empresse de se diriger vers les deux charmants jeunes hommes, attrapant une coupe d'une délicieuse boisson pétillante (et ma foi fort alcoolisée) au passage. Un homme s'époumone, une plume à la main, et quelques personnes renchérissent avec un remerciement plus ou moins enjoué. Le pauvre homme est cependant seul. Oh ! Avant d'aller voir ses amis, pourquoi n'irait-elle pas charmer, hm, parler à ce bel homme ?

Peu intimidée, une fois qu'elle est d'humeur à la soirée, la jeune Omnisciente se glisse aux côtés de l'homme à la plume, lui tendant un verre.

—Si vous souhaitez boire à la santé des esprits, il vous faudra sans doute ceci, l'interpelle-t-elle avec un sourire malicieux.

Son cœur bat tellement fort !!

Alors qu'il est dans son petit monde de louange on vient l'aborder.

Il baisse les yeux et même la tête, c'est une jeune omnisciente, de Vanyar pardi, qui vient lui offrir une collation.
Et bien qu'ici ça soit buffet à volonté (on est pas à la taverne hein !) et que donc tout soit gratuit, comme il s'agit d'une omnisciente et que sa touche, double pardi, aux esprits, le voici à se plier en remerciement.

Merci mille fois ! Joson n'est pas d'un naturel bavard, mais après avoir pris la coupe, bu un coup, et sous l'influence de cette euphorie toute construite, il babille bien vite, il n'en a pas fini de s’extasier ! alors vous avez aidé à la réception c'est ça ? qu'elle merveilleuse soirée, quelle bonne idée, pas que les esprits puissent avoir de mauvaises idées de toute façon n'est-ce pas ?

et le voilà qui s'esclaffe, donnant une  grande claque dans le dos de la pauvre, comme pour l'inviter à rire (dont ne sait quoi) elle aussi, mais au vue de leur différence de gabarit, ça fait plus Brutus qu'autre chose, qui d'ailleurs reprend une gorgée, frémissant sous le pétillement de la boisson. Elle semble doublée son énergie, ce qui n'est pas forcément une bonne chose.