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Shaeir Ibn-Bahath
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Shaeir Ibn-Bahath
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Dim 3 Nov 2019 - 12:23

Le vent soufflait à l'extérieur, soulevant tantôt des torrent de sables qui s'écrasaient bruyamment sur la paroi de la tente. Le son était comparable à celui que fait la pluie, en plus perçant. Heureusement, Shaeir avait l'habitude des tempêtes, son enfance bédouine et son entraînement l'avait formé aux conditions extrêmes du désert et il avait sut anticipé. Il avait monté sa tente en peau, faites d'un cuir assez solide pour résister aux coups ponctuels mais violent du souffle sablonneux. Il avait attaché sa monture contre le sol, sa tête passait par en dessous dans la tente. Si le corps de cette dernière était aisément capable de résister aux quotidiens météorologique désastreuses, sa tête, elle, ses yeux et ses oreilles, son nez, étaient trop exposés et Shaeir ne pouvait se permettre de la perdre.
L'abris de notre colonel était des plus luxueux, surtout lorsque l'on prenait en compte le fait qu'il avait été monté dans l'urgence. Un lit de coussin dans un coin, des klinai entourant une sorte de feu de camp. Le sol n'était pas couvert mais un tapis trônait au centre.

Assit à son bureau, éclairé par la faible lueur orangée d'une lampe à huile, Shaeir se laissait bercé. Autours de lui, plus rien n'avait de réel importance, le voilà transporté dans un autre monde auquel seul les artistes ont accès. Une sorte de rêve éveillé, une ferveur dans laquelle l'inspiration le traînait sans qu'il ne puisse rien y faire. La tempête était inspirante, le vent, la mort possible si proche et pourtant si loin... Tant de mots, de verbes qui lui en chuchotaient de nouveau à coucher sur le papier. Sa plume passait sur un parchemin, rapide et avide de créer et puis, soudain, il la posa.
Son regard glissa sur ses vers, il serra un instant les dents et balaya l'entièreté de son bureau, le pot d'encre, la plume, le parchemin, tout s'écroula contre le sol, tâchant sans vergogne le tapis. Sheir se leva, haletant de rage et de frustration, sa monture s'agita un instant, sentant la tension dans l'air. Et puis, il souffla dans une langue qui ne venait pas d'ici et que ses parents lui avaient apprise :

" Traîtresse... "
Vanyar
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Vanyar
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Mer 6 Nov 2019 - 15:21


La tempête se levait dans le désert,
Soulevant de lourds nuages de poussière.

Non, trop mauvais. Peut mieux faire.

Le sable tourbillonnait dans le vent, s'élevait en volutes dorées dans le ciel.
Le désert se révélait prison, véritable piège pour les simples mortels.

Toujours pas. Visiblement, la tempête n'avait rien d'inspirant pour Vanyar qui peinait autant à avancer dans le sable qu'à écrire quelques vers à son sujet. Chacun de ses pas laissait leur empreinte dans les dunes, avant d'être chassé d'un coup de vent. Comme s'ils n'avaient jamais existé.

Ah ? Une métaphore à creuser, pourquoi pas ? L'esprit de l'Espace esquissa un sourire, non pas parce qu'il avait enfin trouver de quoi poétiser, mais bel et bien car il venait d'atteindre le haut d'une dune.

De son perchoir, il avisa l'étendard en contrebas, qui indiquait la position du campement, la position de l'homme à qui il venait rendre une petite visite. Pour l'occasion, il se changea un peu. Ses cheveux d'or, plus longs que d'ordinaire, coulaient en cascade dans son épaule, maintenus avec nonchalance par une queue de cheval tombante. L'Esprit de l'Espace réajusta sa vieille cape volontairement abîmée et salie sur son visage pour le protéger du sable. Il avait bien évidement adapté sa tenue au climat d'Arens, optant pour des tissus légers et amples, d'un vert sombre, gonflés par l'air chaud du désert.

Pour s'aider à avancer, il fit apparaître un bâton de marche, orné de perles et de plumes à son sommet, puis reprit sa route jusqu'à la tente de peau. Une bête s'agitait à proximité, confirmant à Vanyar qu'il y avait bien de la vie ici. S'il était un véritable voyageur perdu, il en remercierait l'Etoile, mais dans son cas, tout était prévu. Tout n'était que mise en scène. Il fit le tour de l'abri, guettant une entrée, un passage.

« Y a-t-il quelqu'un, ici !? » demanda-t-il en haussant le ton, pour que sa voix s'élève au dessus du vacarme du vent.

Les mythes anciens de la Terre parlaient de Dieux rendant visite aux mortels pour les tester, l'idée avait plu à Vanyar. Autant celle d'être l'acteur d'une nuit, que le Dieu des Hommes le temps d'un soir.

Shaeir Ibn-Bahath
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Shaeir Ibn-Bahath
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Mer 13 Nov 2019 - 21:46
Du petit récipient en verre qui, par miracle, ne s'était pas briser, coulait de l'encre. Au début, il gicla contre le tapis, comparable à une plaie ouverte. Et puis, lentement, il ralentit, jusqu'à ne plus goûter du tout. Autours de lui, le tissu poser à même le sable avait prit la teinte sombre de ce dernier alors que la plume s'en trouvait asséchée. Shaeir observait se spectacle sans un bruit si ce n'est sa respiration haletante de rage. Voilà bien une chose qu'il ne pouvait dérober : le talent. Il détestait ses écrits sitôt qu'il les avait sortit de sa tête et poser sur le papier et voilà que cette plume, ce parchemin et cet encre le narguaient, lui, le grand Shaeir...

" ...Un ici ?! " Une voix le fit sortir de ses sombres pensées. Le colonel redressa la tête, attentif à la tempête qui sifflait dehors. Il ne s'attendait pas à voir quelqu'un d'assez courageux pour la braver et encore moins quelqu'un d'assez fort pour y survivre.
Méfiant, il s'empara en premier lui de son épée arquée et se dirigea vers l'entrée de la tente en silence, avançant tel un fauve aux aguets. Il avait entendu nombre d'histoire sur des esprits maléfiques se terrant dans le désert et attaquant les soirs de tempête les âmes innocentes. En soit, il ne risquait rien, il n'était pas assez fou pour se croire pur.

Saisissant un pan de l'ouverture, il l'entrouvrit, plissant les yeux pour ne pas être blessé par le sable qui s’engouffra avec avidité dans la brève brèche. Cherchant du regard la personne qui avait appelé, il répondit :

" Entrez ! " C'était plus une injonction qu'une proposition, il fallait être honnête. Shaeir était curieux et cette curiosité avait dissipé le peu de crainte qu'il aurait put avoir. Attendant que la personne se montre et passe, il s'écarta un peu de l'entrée pour préserver ses yeux.
Vanyar
Esprit de l'Espace
Vanyar
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Sam 25 Jan 2020 - 19:02


Une voix s'éleva par dessus le sifflement du vent. Puissante, autoritaire, une voix de chef de guerre. L'ordre était simple et Vanyar pas assez fou pour le contredire. Même pour un Esprit, la tempête pouvait être dangereuse... Et Vanyar ne voulait pas abîmer ses belles bottes de cuir avec le sable. Alors, pour protéger sa précieuse tenue de souillon, il n'hésita pas un seul instant. Le blond pressa donc le pas, traversant les quelques mètres le séparant de cet abri salvateur et se glissa à l'intérieur de la tente. Le vacarme qui faisait rage dans le dessert cessa soudain, le calme qui régnait en ces lieux fut un véritable soulagement pour l'Esprit de l'Espace.

« Merci mon brave ! Je vous dois la vie ! »

De belles paroles, dont Vanyar ne pensait pas un mot. Il était acteur, c'était son rôle que d'être un pauvre voyageur perdu et redevable. Il chassa le voile sur son visage pour se dégager la vue, puis épousseta avec soin ses "beaux" habits. Beaux, car faits avec amour, avec passion, mais l'esprit de l'Espace avait été assez fourbe pour les abîmer, les vieillir. Le pantalon brun s'était retrouvé usé au niveau des genoux, de sa tunique verte pendaient quelques fils décousus. Et c'était peut-être cela qui pouvait le trahir : cette trop grande perfection. Tous ses détails rajoutés à son personnage, qui pouvait par le rendre trop factice. Pas assez naturel.

Curieux, l'Esprit de l'Espace balaya les alentours du regard. Il détailla l'intérieur de la tente et sa décoration, trouva qu'il était bien loin de son confort habituel, mais n'en dit rien. Chose faite, il releva enfin les yeux vers son sauveur, ou plutôt, vers le simple mortel qui serait pour quelques heures son compagnon d'infortune... Et sa source de distraction.

« Puis-je au moins avoir le nom de mon sauveur ? »

Sourire aux lèvres, il s'avança d'un pas vers lui, enjambant la mare d'encre noircissant le tapis et lui tendit sa main.

Shaeir Ibn-Bahath
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Shaeir Ibn-Bahath
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Mer 29 Jan 2020 - 18:10
" Merci mon brave ! Je vous dois la vie ! " Certainement, oui. C'était même une évidence, mais il n'était pas le seul. Toute chose approchant Shaeir lui devait la vie, puisque après tout, il prenait la décision arbitraire de les épargner. Bien sûr, il ne faut pas entendre par là qu'il les dispensait de mourir, il les dispensait aussi de souffrir de sa brutalité et de ses pulsions. Ainsi, le Colonel ne pensa même pas à lui retourner la politesse, soudainement trop occuper. Son regard effleura l'être pathétique venant du dehors et il se perdit à sa contemplation. C'est que Shaeir, avait d'inhumain cet amour du beau qu'il ne contrôlait pas ou qu'il ne voulait pas contrôler.
Il trouvait quelque chose de magnifique dans cette misérable personne, dans sa tenue si usée et dans son attitude humble. Son regard d'émeraude se posa sur le pantalon, puis sur la tunique. Si l'un ne lui paru pas étrange, les fils qui pendait de la seconde le firent tiquer, mais il ne sut vraiment pourquoi. Puis, on le rappela à l'ordre, une voix s'éleva et le sortit de se pensées.

" Puis-je au moins avoir le nom de mon sauveur ? " Shaeir redressa la tête, poussant un " hum " distrait alors que son regard perdu dans le vide se recentra en une fraction de seconde sur celui de son invité de fortune. Ce dernier évita la flaque d'encre et Shaeir le trouva bien observateur alors qu'il lui tendait la main, prêt à le saluer. Le Colonel mit un temps avant de réagir, lui offrant alors un large sourire alors qu'il serra d'une poigne forte les doigts du pauvre voyageur.

" Votre sauveur se nomme Shaeir Ibn-Bahath. " Inutile de préciser qu'il ferait mieux de s'en souvenir, puisque notre cher Colonel comptait bien évidemment laisser une trace de son passage dans l'histoire, au moins. Il relâcha la main de celui dont il était l'hôte et, tout en s'avançant d'un pas, désigna les banquettes au centre de son logis d'un signe de la main, soudainement bien trop avenant.

" Mais je vous en prie, poursuivons cette discussion ici. Je suppose que la faim vous tiraille, après avoir affronter la tempête ? " Et il croisa ses mains dans son dos, s'avançant de même coup vers un des coffres présents dans la tente. Sans attendre de savoir si oui ou non son invité avait faim, il l'ouvrit et fouilla vaguement à l'intérieur avant d'en sortir un sac. Puis il s'approcha de son bureau, saisit un plateau et disposa le contenu du sac; des dates bien mûres. Enfin, il se retourna vers l'homme de la tempête, ce même sourire avenant aux lèvres.
Vanyar
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Vanyar
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Ven 6 Mar 2020 - 14:25


Une forte poigne, un regard déterminé, une sale odeur. Si le brave homme ne réussissait pas à marquer l'Histoire, il aurait au moins eut le plaisir de malmener le pauvre Vanyar et ce dernier s'en souviendrait longtemps !

« Votre sauveur se nomme Shaeir Ibn-Bahath. »

Bla bla bla, il n'en avait rien à faire ! Vraiment ! Tout était si superficiel, si faux. Rien de beau. Mais l'Esprit devait jouer le jeu des humains, se plier à leurs règles. Il lui rendit un bref instant cette poignée de main, accompagnant le tout d'un sourire.

« Un plaisir de vous rencontrer, Shaeir. »

La prononciation était peut-être à revoir, une chance, il n'avait pas tenter de massacrer le nom entier de l'homme, un peu à la manière dont ce dernier avait massacrer ses doigts. Le blond récupéra sa main endolorie et lorsque son hôte eut le dos tourné, il en profita pour la masser un peu. Evidemment, le gueux ne lui retourna pas la question, ce qui évita à Vanyar de bafouiller un prénom au hasard. Il avait le temps de s'y préparer, de choisir le nom idéal... Si l'homme ne se révélait pas aussi égoïste que lui, bien sûr.

« Mais je vous en prie, poursuivons cette discussion ici. Je suppose que la faim vous tiraille, après avoir affronter la tempête ? »

Le voyageur accepta l'invitation d'un léger signe de la tête, sans un mot de plus, même lui pouvait se lasser de tant de sur-jeu. Il le laissa alors faire, le surveillant d'un oeil curieux. Ayant déjà balayé l'endroit du regard, il ne lui restait plus que son propriétaire à découvrir.

Il se laissa guider sur quelques pas, en direction des banquettes mise à sa disposition. Il esquissa alors un mouvement pour s'y installer comme chez lui, mais il se stoppa dans son geste. Justement, il n'était pas chez lui. Cela aussi, c'était le jeu. Très bien ! Il attendrait son hôte.

Alors tandis que le guerrier s'affairait, le blond se laissa aller à la curiosité.

« Vous vivez depuis longtemps, dans le désert ? Qu'est-ce qui... » Il laissa sa phrase en suspend, un instant, le temps de sa réflexion. « Qu'est-ce qui vous plait, ici ? »

Les plaines arides et sableuses n'avaient rien de bien agréable et les hommes avaient bien du courage de vouloir peupler ces terres hostiles. Du courage, ou de l'inconscience. Voilà pourquoi l'Esprit questionnait l'Humain, il ne les comprenait pas.

Shaeir Ibn-Bahath
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Shaeir Ibn-Bahath
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Mar 17 Mar 2020 - 14:30
« Vous vivez depuis longtemps, dans le désert ? Qu'est-ce qui... » Et le blond marqua une pause, comme prit d'une soudaine réflexion. « Qu'est-ce qui vous plait, ici ? » Reprit-il finalement. Shaeir ne loua guère les capacités d'observations de ce jeune homme, puisqu'il n'était là que de passage. N'importe qui savait qu'aucun homme ne vit dans le désert, aucun homme seul du moins. Il fallait être fou pour ne pas rejoindre la sécurité d'une caravane. De plus, la richesse qu'il déployait alors qu'il n'avait rien d'un commerçant était également une preuve de sa non-légitimité à être appelé habitant de ce Désert.
Il n'en voula cependant pas au jeune ermite. Après tout, tout le monde n'avait pas l'oeil, tout le monde n'avait pas grandit, comme lui, dans une caravane. Son sourire ne s'effaça pas et il rejoignit son compagnon d'infortune. Il s'assit sans attendre sur l'une des banquettes et posa le plateau entre eux, posant les yeux sur cet inconnu, le faisant attendre. Shaeir ne répondrait que lorsqu'il le voudrait et ce lourd silence était aussi une manière d'affirmer son autorité totale sur l'homme en face de lui.
Puis, se tenant droit, il glissa ses mains sur ses cuisses et enfin, il parla :

« Je ne vis guère ici, jeune voyageur. Shaeir parcours parfois le désert mais la plupart du temps, il reste en ville. » Sa voix était douce, presque suave et ses mains ne restèrent pas en place. Il était du genre à parler avec les gestes, c'était sûrement lié à son passé d'homme de spectacle. « Personne ne vit dans le désert, les razzias y sont trop fréquentes. » Et à voir son sourire, il n'était pas dur de deviner qu'il s'y prêtait volontiers, lui et ses hommes. Piller les caravanes, violer les femmes... Une vie qu'il adorait autant qu'il avait de haine pour ceux qui la pratiquait !

« Si j'y fais des escales, c'est pour le calme... Je suis tombé amoureux de cette terre ! » Levant les bras vers le ciel, le visage éclairé, il ne mentait pas. « J'aime ce sable, ce vent, ces dunes... Cette sauvagerie sans borne. » Et puis, il empoigna une datte, l'ouvrit avec un petit couteau et vérifia s'il y avait des œufs ou des vers avant de gober le fruit. Il recracha le noyau, le posa sur un côté du plateau.

« Et vous ? D'où venez-vous, qui êtes-vous ? » Demanda-t-il enfin. Il n'était pas du genre à s'intéresser à autruit, mais même lui trouvait ce soit disant voyageur louche. Tout était trop finement calculé et, au delà de ça, personne ne survivait seul dans le désert sans tente, sans cheval, sans armes. Il fallait pouvoir assurer sa propre sécurité et ce jeunot, frêle et stupide ne pourrait certainement pas mettre en déroute qui que ce soit. Le regard du soldat se fit alors soudainement pénétrant, inquisiteur. Il voulait savoir.
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