Le Deal du moment :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two ...
Voir le deal

Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
☆ Avatar : Damianos, Captive Prince
☆ Messages : 98
☆ Doubles-comptes : Pélagie Véga
Jeu 10 Oct 2019 - 19:02

Je me laisse tomber sur un siège inconfortable et je pousse un soupir bruyant. Ce pays me saoule. Les dictatures me saoulent. Et plus particulièrement leurs frontières. Je sors d'une mission tendue, je me suis battu (enfin presque), j'ai outrepassé mes droits en tant que médiateur, j'ai manipulé un objet puissant et dangereux... J'ai accompli tout cela pour mener à bien ma mission, et c'est pour traverser une simple frontière que je me retrouve coincé !

J'aurais beau m'énerver ça ne changera rien. Il ne me reste plus qu'une chose à faire : attendre. Dans l'empire d'Arens, les téléporteurs sont très surveillés et pour entrer et sortir du pays il faut passer les contrôles à la frontière. Et ils peuvent durer longtemps... Aussi, les voyageurs dans les deux sens se retrouvent coincés dans la même grande halle à demi recouverte par le sable.

J'aurais dû me douter que ça prendrait du temps pour moi, mon statut d'Omniscient en mission ne me permet pas d'y échapper. Au contraire, la surveillance est redoublée. Et le fait que je me sois trouvé impliqué dans un incident à la caserne militaire d'Asthil n'aide pas mon cas. J'attends donc le retour de l'agent d'accueil qui m'a refourgué un formulaire à remplir.

Je grignote ma dernière galette de maïs en observant le groupe disparate des voyageurs. Des travailleurs avec leurs paletots usés qui rentrent dans leurs familles. Une jeune fille aux airs de noblesse avec sa gouvernante guindée. Des fonctionnaires de la République aux cols amidonnés. Une jeune femme au regard absent et aux cheveux pâles, presque blanc. C'est sa chevelure qui me fait tiquer. Je l'ai déjà vue quelque part. Ça n'est pas une couleur courante, si j'ai déjà rencontré quelqu'un, avec pas étonnant que ça m'ait marqué. Voyons, où est-ce que ça pouvait bien être...

Je la suis du regard tandis qu'elle se rend a une borne d'information. Puisque je n'ai rien d'autre à faire, cette question risque de m'obséder si je ne trouve pas rapidement de qui il-

Ah! J'y suis ! Sa famille est au Conseil des Omniscients ! Ça ne fait pas longtemps que j'y suis personnellement, mais il est difficile de ne pas remarquer le puissant et influent conseiller Vogane. Ça doit être son père, ils ont vraiment la même chevelure et la silhouette frêle mais agile de la jeune femme ne m'est pas inconnue. Je l'ai sûrement déjà croisée dans la République. Je suis curieux de savoir ce qu'elle fait là, à la frontière d'Arens. Je me lève et l'interpelle :

- Mademoiselle Vogane ! Mademoiselle Vogane ?

Elle ne se retourne pas tout de suite, est-ce que je me serais trompé ?
Luphe
Habitant·e
Luphe
☆ Avatar : Je l'ai trouvé sur Pinterest mais j'ai pas réussi à avoir le nom du personnage
☆ Messages : 24
Dim 13 Oct 2019 - 21:50
L’Empire d’Arens est un lieu épuisant.
Il y fait chaud dès le levé du jour jusqu’à son coucher, et l’astre se fait un malin plaisir à vous faire cuir à petit feu. Il tape fort ce traitre.
Étant constitué principalement d’un désert, y respirer devient compliqué par temps de vent et étrangement la météo n’était pas du côté de notre chère petite mercenaire. Durant des semaines Luphe avait dû subir les caprices de la météo tout en menant à bien sa mission.
Mais le pire de tout, l’ultime épreuve - car il faut le dire s’en est une à part entière - c’est encore le passage de la frontière. Courir des jours durant sous un soleil de plomb, suivre une cible dans des lieux accidentés et difficiles d’accès, tout cela c’était une routine maintenant. Mais l’attente à la frontière, cela constituait pour Luphe – et certainement chaque personne présente dans le hall aujourd’hui – la pire des épreuves.
La résultante, bien emmitouflée dans une épaisse écharpe, Luphe était éreintée. Cela faisait 45 minutes qu’elle attendait, debout, au milieu du passage – habillée en civile et sans armes – que la queue avance pour qu’elle puisse accéder à un formulaire d’information pour peut être avoir une chance de rentrer chez elle.

Comme à son habitude rien de son état émotionnel ne transparaissait sur son visage et pourtant ce n’était pas l’envie qui lui en manquait. Un soupir osa franchir ses lèvres.

« Une jolie demoiselle comme vous devrait sourire plus souvent »

Ce genre de remarques étaient beaucoup trop courantes dans la vie de notre princesse de glace. Elle nota que l’homme qui lui avait adressé la parole était en réalité son prédécesseur et qu’elle avait maintenant entièrement accès à la borne d’informations. Elle fit un pas en avant, puis se tourna légèrement sur le côté pour observer son interlocuteur.
Grand, les cheveux grisonnant, une barbe propre. La cinquantaine. Ce qui la fit tiquer, la bague à son doigt et le sourire aguicheur qu’il lui offrait.
Elle pencha la tête vers l’arrière et planta son regard froid dans le sien.

« Votre femme simule. »

Ça n’était pas nécessairement vrai, mais ça n’étonnerait pas Luphe. Avec un égo pareil, un homme est incapable de s’occuper de quelqu’un d’autre correctement.
S’eut le don de refroidir l’homme qui préféra choisir la fuite au déshonneur.

Elle commença à suivre les instructions pour obtenir son formulaire quand une voix – encore une – s’éleva parmi la foule
« Mademoiselle Vogane ! »

Figée.
Cela faisait des années qu’elle n’avait pas entendu ce nom.
Tant d’années à s’en donner un autre et pourtant, elle avait réagi.

Soudainement beaucoup trop consciente de sa propre personne – et de la présence notable des traits d’Avella Vogane sans son costume sombre – Luphe se crispa sur la borne.
Non c’était impossible. Ça n’était pas elle. Elle avait dû rêver.

« Mademoiselle Vogane ! »

La voix était plus forte, la personne avait bougé et se diriger certainement vers elle.
Luphe lâcha une injure – chose qui ne ressemblait pas à Avella Vogane, pas à Luphe non plus d’ailleurs – et pria pour que le formulaire se dépêche d’être imprimé.
Bah alors Luphe on ne gère pas la pression ?

Dans un élan de soulagement, elle quitta la borne discrètement une fois tout en règle et effectua une tentative d’éclipse loin des regards. Une fois seule, elle pourrait essayer de détecter l’auteur de cette ‘’agression’’. Si elle parvenait à le ou la semer.
Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
☆ Avatar : Damianos, Captive Prince
☆ Messages : 98
☆ Doubles-comptes : Pélagie Véga
Mar 15 Oct 2019 - 22:55


En l'appelant, je me dis qu'au lieux elle va se retourner, au pire qu'elle va me mettre un vent. Mais je n'imaginais pas qu'elle allait carrément prendre la tangente. Certes, elle ne part pas en courant, son allure est normale, ses gestes sont mesurées. Mais elle a le regard à la fois déterminé et fuyant de quelqu'un qui quitte les lieux le plus discrètement possible.

Je crois que si j'avais été pressé, je me serais dit "tant pis". Mais comme j'ai tout mon temps devant moi et rien de plus intelligent à faire, je décide de la suivre. Que dirait ma mère si elle me voyait prendre en filature une jeune fille ? Probablement quelque chose comme "Il était temps! Je les attends, moi, mes petits enfants!". Bref, je fourgue les quelques objets que j'avais sortis dans mon sac et je pars à sa poursuite.

Plus aucune trace d'elle à la borne d'information, si ce n'est un papier par terre... Un reçu. Le sien ou celui d'un voyageur la précédent ? Qu'importe, je m'en empare. Je lance mon regard dans la direction qu'elle a pris en partant. J'ai à peine le temps de voir sa silhouette pâle se faufiler comme une souris entre les lours piliers métalliques de la halle qu'elle a déjà disparu.

Je dois avoir l'air un peu bête, debout au milieu de la nef avec mon papier froissé à la main. Les mains sur les hanches, je réfléchis. La partie du bâtiment où elle s'est cachée est de l'autre côté de la rangée de lourds piliers. Le sable qui obstrue la verrière de ce bas-côté empêche la lumière de passer. C'est la seule partie du bâtiment qui est baignée d'ombre. Depuis la nef centrale, je ne distingue que les amas d'énormes paquets en attente, c'est là qu'ils sont entreposés.

C'est en portant mon attention sur le reçu, comme s'il détenait la clé du mystère de la jeune fille, que j'ai une idée. Je m'accroupis et sors un porte-plume de mon sa. Je m'applique à écrire quelques mots au dos de la feuille, que je plie ensuite pour former un avion en papier. Je me relève et le tiens, bras replié, au niveau de mon œil, prêt à le faire décoller. Je n'ai jamais été très doué pour faire voler les frisbee, cerfs-volants et autres aéroplanes en origami. Mais heureusement pour moi, j'ai d'autres talents.

Je n'ai jamais aimé utiliser mon pouvoir inutilement, même pour jouer, et je ne l'emploie que rarement en public, sauf quand les missions m'y obligent. Mais aujourd'hui je crois que personne ne se rendra compte qu'il y a de la magie de Vanyar à l'oeuvre. Alors je me le permets. J'inspire et je perçois le poids léger de mon avion, sa structure fragile mais efficace. J'expire et je le jette en l'air d'un mouvement du poignet. Il monte en flèche, formant une large courbe dans l'espace de la nef. Puis il amorce sa descente, dessinant une boucle dans l'air, pour filer droit dans les pénombres, en direction, j'espère, de Mademoiselle Vogane.

Il ne me reste plus qu'à attendre pour savoir si ces quelques mots la feront sortir de sa cachette.

"On s'est déjà rencontré quelque part, non ?
Signé: Arizael Alderaim, Omniscient du Conseil de la République
"
Luphe
Habitant·e
Luphe
☆ Avatar : Je l'ai trouvé sur Pinterest mais j'ai pas réussi à avoir le nom du personnage
☆ Messages : 24
Dim 20 Oct 2019 - 22:39
Tapie dans la pénombre, Luphe promenait ses grands yeux pâles sur la foule. La situation était tellement habituelle pour elle qu’elle en oubliait presque ce qui l’avait causée.
Scannant l’entièreté du hall, elle ne mit pas longtemps à repérer le protagoniste de cette mystérieuse affaire. En toute honnêteté ce n’était pas des plus compliqué, c’était la seule personne de tout le hall qui ne bougeait pas. Il était la planté au milieu de la nef, le regard porté vers la zone où la jeune fille avait trouvé refuge. Malin.
Elle le dévisagea un instant, cherchant dans sa mémoire si son visage lui était familier. Une carrure banale, pas spécialement grand – mais toujours plus qu’elle – la peau sombre, halée, les cheveux bouclés et bruns. Ajoutons à cela une tenue colorée et il était l’exact opposé de Luphe.
Son exact opposé ainsi qu’un illustre inconnu. Elle pouvait se vanter d’être physionomiste mais là, elle n’avait aucune idée de qui était cet homme qui visiblement la cherchait toujours.

Elle s’enfonça un peu plus dans les ténèbres ouvertes par l’épaisse couche de sable afin de poursuivre son analyse. Elle l’observa soigneusement se mouvoir comme un agneau égaré. Il bougeait dans tous les sens, faisant virevolter ses boucles dans un mouvement presque captivant. Il semblait chercher quelque chose, une piste peut être, un indice, qui pourrait le guide jusqu’à elle.
En temps normal elle ne s’en serait pas inquiéter, prudence est mère de sureté telle était son crédo mais dans l’angoisse de la situation – qu’elle avait très très mal gérée – elle n’était pas très sereine.
Apparemment il avait trouvé son bonheur puisqu’il s’était enfin arrêter de gesticuler. Il était un peu trop loin pour qu’elle puisse voir ce qu’il faisait précisément mais elle reconnu de suite lorsqu’il se retourna enfin vers elle l’usage de la magie.
Elle n’était que trop familière de celle utilisée.

« Vanyar… »

Elle observa l’avion en papier – oui elle avait enfin réussi à distinguer ce que c’était – se diriger dans la zone d’ombre, quittant totalement des yeux l’homme qui en était le… Le pilote ?
L’aéronef de papier se posa à quelques pas d’elle et elle resta un long moment sans bouger.
Devait-elle le ramasser ?
La logique voudrait qu’elle ne le fasse pas, après tout elle n’avait aucunement envie de discuter avec cette personne qui avait non seulement utilisé la magie de Vanyar qu’elle ne portait pas dans son cœur mais surtout, avait osé l’appeler Vogane. Ce nom que son âme entière maudissait et qui dans un sens l’avait maudite elle aussi.

Une mère et ses deux enfants passèrent près de l’avion échouer, si près que le plus jeune donna un petit coup dedans, l’amenant pile devant les semelles de Luphe.

« Maudit Vanyar. »

Oui, c’était gratuit.
Elle se pencha pour le ramasser et l’ouvrit quand elle constata qu’il y avait des écritures à l’intérieur.
Ses yeux s’écarquillèrent en lisant le message. Quel genre de personne écrit volontairement des informations personnelles sur un bout de papier pour le lancer vers l’inconnu ? C’est exactement le genre de chose dont une personne malintentionnée – comme elle par exemple – pourrait se servir contre lui.
Un omniscient pas très très conscient apparemment.
Elle froissa le papier dans sa main et décida d’aller à sa rencontre. Elle était intriguée oui, et peut être pourrait-elle retirer de cette entrevue quelques informations utiles.
Elle se glissa entre les corps, prenant soin de ne pas se faire voir. Lorsqu’elle était sûre d’être totalement invisible aux yeux de sa cible elle sorti de l’ombre et se fraya un chemin jusqu’à lui.
Elle leva les yeux vers sa tignasse brune et brandit le bout de papier en direction de son oreille.

« Courageux, mais pas vraiment intelligent. Dites moi Arizael Alderaim, Omniscient du Conseil de la République, vos parents ne vous ont-ils jamais dit de ne pas divulguer d’informations personnelles à des inconnus ? »
Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
☆ Avatar : Damianos, Captive Prince
☆ Messages : 98
☆ Doubles-comptes : Pélagie Véga
Jeu 24 Oct 2019 - 21:46

Je parcours du regard la zone où sont stockées les paquets prêts pour le départ, mais je ne vois toujours pas la jeune femme émerger. J'attends, immobile au milieu des autres voyageurs qui me dépassent. Mademoiselle Vogane, si c'est bien elle, ne tient pas à me rencontrer. Me voilà de retour à la case départ, condamné à attendre comme les autres sans la moindre source de divertissement. Je m'apprête à rejoindre la borne d'information quand une voix s'élève près de mon oreille et me parle d'un ton sévère.

Un petit cri m'échappe, elle m'a fait peur, je me retourne et – c'est elle ! Mademoiselle Vogane, ou son sosie, se tient debout près de moi. Elle pourrait se fondre facilement dans la foule, discrète habillée en noir avec cette attitude réservée, tout en retenue, si elle n'avait pas cette chevelure presque blanche qui la distingue des autres et grâce à laquelle je l'ai reconnue. Mon aéronef un peu froissé à la main, elle me fixe de son regard pâle et je ne suis pas tout à fait sûr qu'elle ne me veuille que du bien. La main sur le cœur, je souffle :

- C'est vous, je ne vous avais pas vu ! Vous avez bien eu mon message. Vous n'êtes pas vraiment une inconnue puisque je suis persuadé de vous avoir déjà vue. D'ailleurs, pour cette raison, est-ce que je peux vous dire tu ?

Question purement rhétorique puisque je ne la laisse pas répondre avant de continuer.

- Tu sais, mon identité n'est pas un secret. Je voulais juste te prouver que je ne suis pas quelqu'un de mal intentionné. Et ça a marché puisque te voilà !

J'accompagne ces paroles d'un large geste du bras qui la désigne toute entière. Certes, elle est venue me voir mais elle n'a pas l'air de me faire confiance pour autant. Je réfléchis un instant avant de lui faire une proposition.

- Disons que tu ais le droit de me poser deux questions pour chaque chose que je te demande.

Elle conserve son attitude sur la défensive. J'ai beau la fixer, je n'arrive pas à sonder ce qu'il y a derrière ses deux yeux pâles. J'essaie de la convaincre.

- Regarde où tu es, tu le sais aussi bien que moi, on en a pour un moment à rester coincés ici. Autant passer le temps à deux, c'est plus amusant !

Un doute me traverse l'esprit et je m'empresse de préciser.

- Je ne suis pas un pervers bizarre, crois moi ! Je suis juste intrigué parce que je connais te famille. D'ailleurs, je suis un peu vexé, tu ne te souviens vraiment pas de moi ? Je laisse aux gens un souvenir si périssable que ça ? Pourtant je suis persuadé de t'avoir vue avec ton père à la réception pour fêter l'arrivée au conseil du dernier conseiller, Varos. C'est vrai que ça remonte, mais ça ne te dit vraiment rien ?
Luphe
Habitant·e
Luphe
☆ Avatar : Je l'ai trouvé sur Pinterest mais j'ai pas réussi à avoir le nom du personnage
☆ Messages : 24
Mar 29 Oct 2019 - 14:02
Plus il parlait moins Luphe se sentait à l’aise. Il avait une drôle de façon de faire la conversation avec une personne qu’il ne connaissait pas, ou très peu.
La perspective d’attendre en compagnie de qui que ce soit ne la réjouissait pas. Elle n’avait rien à lui reprocher mais bizarrement elle ne se sentait pas de refuser. Il était intrigant et bien qu’au fond du fond elle ne voyait en cette conversation fort peu d’intérêt, elle savait qu’elle ne bougerait pas.

Elle ne l’écoutait pas vraiment. Il n’avait rien dit de bien intéressant pour le moment et elle était beaucoup trop occupé à scruter son visage. Elle y cherchait une faiblesse quelque chose sur laquelle s’appuyer au cas où la situation dégénère.

« … avec ton père à la réception pour fêter l'arrivée au conseil du dernier conseiller, Varos. C'est vrai que ça remonte, mais ça ne te dit vraiment rien ? »

Le conseiller… Varos ? Ce nom sonnait étrangement à son oreille. Elle l’avait déjà entendu certes, mais elle ne parvenait pas à mettre un visage sur ce nom.

« Vous devez vous tromper. »

Aucune chance pour lui qu’elle ne le tutoie. Pas avant d’avoir au moins un petit truc croustillant à se mettre sous la dent le concernant.
Elle ramena une mèche blanche qui s’était échappée puis posa à nouveau son regard froid sur l’homme.

Elle pensait à beaucoup de chose. Trop pour son pauvre cerveau fatigué. Il faut dire que les dernières semaines n’avaient pas été des plus reposantes.
Elle voulait lui poser des questions, sut la République, sur les conseillers, sur les omniscients, sur lui même d’ailleurs. Sur son père. Elle voulait savoir ce que ce vieux fou devenait. Juste par jubilation. Ou peut être était-ce son passé qui la rattrapait ?

Elle voulait lui poser des questions sur sa venue ici. Sait-on jamais, il pourrait posséder des informations intéressantes. Certainement qu’il devait être au courant de quelques secrets qui rampent sous le sable chaud de l’Empire d’Arens.

Elle en avait des choses à lui demander.

En même temps cette histoire de fête la perturbait. Elle avait été invitée à de nombreux évènements lorsqu’elle était encore le joyau de sa famille, pas si intéressant que ça mais stimulant.
D’un autre côté elle ne voulait pas non plus divulguer son identité.

Force était de constater qu’il avait néanmoins raison, le temps d’attente risquait d’être très très long.
Elle reposa ses yeux sur lui.

« Vous êtes au conseil depuis longtemps ? »
Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
☆ Avatar : Damianos, Captive Prince
☆ Messages : 98
☆ Doubles-comptes : Pélagie Véga
Mer 27 Nov 2019 - 22:44

Vraiment étonnante ce brin de fille. Je lui parle, je lui prouve que je ne suis pas n'importe quel inconnu, je lui pose des questions... Et pas de réaction. Elle reste impassible, elle a l'air à la fois ailleurs, et renfoncé à l'intérieur d'elle-même. Est-ce qu'elle m'écoute vraiment, moi qui lui consacre toute mon énergie ?

Par contre, son regard est fixé sur moi avec beaucoup d'intensité. Je ne me laisse pas déstabiliser par l'examen minutieux que je subis et je continue. C'est ce regard qui me pousse à ne pas lâcher l'affaire. Cette jeune femme m'intrigue et je crois que l'inverse est vrai aussi.

Elle finit par lâcher dans un souffle que je dois me tromper. Je serais dans le faux depuis le début ? Moi qui était pourtant persuadé de l'avoir reconnue... Mais qui est-elle alors, cette personne qui proteste dans un filet de voix mais qui me scrute comme une proie ? Je pensais retrouver une autre citoyenne de la République, peut-être proche du cercle fermé des omniscients, face à qui est-ce que je me trouve en fait ? Est-ce que je devrais me méfier ?

C'est alors que je me pose ces questions que ma mystérieuse interlocutrice décide d'enfin intervenir.

- Vous êtes au conseil depuis longtemps ?

Après tout ce que je lui ai dit, c'est sur ça qu'elle choisit de rebondir... étonnant. J'ai un doute, est-ce que je devrais vraiment lui répondre ? Je décide de prendre le pari de lui donner ce qu'elle veut, peut-être dans une tentative de l'amadouer.

- Oui, je suis membre du conseil des omniscients de Crystal. Mais ça ne fait que peu de temps que j'y siège. Tu es de la République toi aussi ? Tu rentres chez toi ?

Autant de moyens détourner de lui demander : si tu n'es pas Mademoiselle Vogane, qui es-tu alors ? Je ne la fixe pas avec autant de force mais je n'en cherche pas moins à savoir qui elle est moi aussi. Je garde un visage ouvert et l'air avenant, contrastant complètement avec son impassible froideur. Je ne sais pas combien de temps le face à face va durer. Mais je sais que nous en avons encore pour un moment à attendre que les services de transport reprennent, après tous les exercices de sécurité et de contrôle. Ça me laisse le temps de chercher à comprendre qui est cette personne et pourquoi est-ce qu'elle ressemble autant à la fille d'un célèbre conseiller.
Contenu sponsorisé


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum