" La rencontre est consignée ici, tout était en ordre, un cargo de fagot d'un bois peu commun ; en notre empire, ça se vend bien chez la haute bourgeoisie et la noblesse. Le compte complet du cargo, ainsi qu'un détail des personnes dirigeant la caravane, trois, un jeune, deux hommes plus mature, r.a.s. Donc soit votre ami a entrepris un autre chemin, soit il a menacé ou conclut un pacte avec le marchand. Le second homme mature est répertorié comme employé simple, est-ce que sa description vous parles ? Dans tout les cas, le marchand et le jeune ne semblait pas en situation de détresse quand l'inventaire à été fait. " La journée paraissait soudainement longue pour notre conseiller Royal. Il aurait aimé que ces soldats des Eaux aient attrapé le fugitif, il aurait presque même aimé qu'il fut tombé dans une quelconque crevasse, que l'on en parle plus. Mais rien de tout cela n'était arrivé et voilà qu'il devait encore faire marcher sa mémoire. En avait-il seulement envie ? Que le fugitif fuit, après tout, s'il passait dans l'Empire des Eaux, était-ce réellement son soucis, à lui ?

" Comprenez-bien, j'espère avoir tord et que votre gus a fait demi-tour pour aller longer la côte et prendre un bateau pour ailleurs, car il n'y aurait rien de plus fâcheux qu'un homme dangereux d'un autre pays se balade en toute liberté dans le notre. A tout hasard, avez-vous des avis de recherche sur vous ? " Poursuivit alors Riaferwulf tout en revenant s'installer contre sa chaise. Il avait lu à haute voix le registre et attendait sûrement une réponse de la part du conseiller vraisemblablement ennuyé. Ils n'avaient pas d'avis de recherches, aucun d'eux, certainement car ils étaient partit sans attendre pour le rattraper au plus vite. Enfin, quelque chose piqua soudainement l'esprit de l'ancien criminel.

" Je pense qu'il est plus probable que notre fugitif était l'un des trois marchands... Je ne verrais rien d'étonnant face à un criminel aguerrit sachant sans mal dissimulé le stress d'un contrôle, d'autant plus qu'il devait dors et déjà savoir que l'information de sa fugue n'avait pas put arriver jusqu'à vos oreilles. " Et il glissa ses mains sous son menton, pensif, il fronça légèrement les sourcils, toujours dans cette délicatesse qui lui était propre. " Vous savez, un employé simple, ce n'est pas une vraie description. Cela ne veut strictement rien dire et s'il s'agissait de notre fugitif, je n'ai à présent aucun moyen de pouvoir le comprendre. "
Il se redressa, balayant son agacement d'un geste vif de la main alors que ses camarades continuaient de se goinfrer. Ils ne semblaient pas vraiment prendre à cœur cette chasse à l'homme. C'était bien dommage, d'ailleurs, ils avaient tout des chasseurs.

" Quant aux avis de recherches, nous sommes partis si vivement qu'ils n'avaient pas eut le temps d'être seulement pensé. " Répondit-il enfin, les paupières à demis-clauses dans une expression d'un tel mépris qu'il aurait put en énervé plus d'un. Amil n'y faisait même plus attention, tant l'arrogance était une habitude chez lui.