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Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
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Mar 5 Nov 2019 - 23:28

Donc tous les projets qu'il avait en tête, c'était juste du vent pour avoir mon attention ? Ça ne serait pas étonnant venant de la part de Vanyar. Venu exprès pour en savoir plus sur moi ? Ça me ferait chaud au cœur mais plutôt que de me faire avoir je préfère rester réaliste. Disons plutôt qu'il n'avait rien de prévu aujourd'hui et que, pour tuer le temps, il a choisi au hasard un médiateur à embêter. J'arrive à passer outre ses flatteries, qui, depuis le temps, ne m'atteignent plus, mais impossible de ne pas rester indifférent à son geste affectueux, lorsqu'il pose un instant ses doigts sur ma joue. Séducteur le Vanyar ? Toujours, et ça ne devrait plus m'atteindre, mais que voulez-vous, je ne suis qu'un humain.

Je cache mon embarras derrière ma tasse et essaye de réfléchir à des choses plus sérieuses. L'idée que je vais peut-être réussir à suivre mes plans en dépit de sa présence se fait un chemin dans mon esprit. Certes, je ne vais peut-être pas proposer à Nikil de faire rencontrer son chien à l'un des trois Esprits de Sirthaal. Mais les rapports de mission à terminer, le quilt en patchwork à continuer, la visite au temple... Peut-être que si j'arrive à capter son attention avec quelque chose pendant que je travaille, j'arriverais à accomplir tout ça. Mais avec quoi ?

La voix de Vanyar interrompt mes pensées, qui se lance dans une critique complète de mon pauvre placard. Apparemment je ne serais pas assez intelligent (ou riche) pour m'offrir le meilleur. Je marmonne avec sarcasme :

- Pardon de n'être qu'un modeste teinturier.

Je repose ma tasse sur la table et me retourne sur ma chaise pour mieux observer ce qu'il est en train de faire. Fatigué d'avance par ce débat, je décide tout de même de lui répondre (je ne résiste jamais à une occasion d'argumenter).

- Je sais que les menuisiers arboréens sont les meilleurs mais je n'ai pas le temps ni les moyens d'y aller juste pour chercher des matériaux. Et même si ce n'est pas le meuble le plus beau qu'il soit, il est très pratique. Je sais que les finitions sont à refaire, et c'est justement ce que je devais finir aujourd'hui avec les réparations. Et arrêtes maintenant, tu vas finir par le-

Crac. Voilà qui est fait. Je sais que sur mon front il y a cette ride des parents qui doivent régulièrement froncer des sourcils pour gronder leurs enfants. Mais moi je ne peux pas gronder mon enfant parce que je n'ai pas un enfant mais un ESPRIT. Je soupire bruyamment. Je me lève pour débarrasser la table et je déclare sur un ton sans appel :

- On va aller à la quincaillerie acheter des gonds puisque quelqu'un les a cassé. Puis on remettra la porte en place et on tapissera l'intérieur du meuble. Ensuite on va te trouver une activité pour t'occuper pendant que je terminerai les dossiers. Et enfin on ira au temple. Puisque tu tiens à voir mon quotidien.

Je laisse planer un silence lourd de sens sur la cuisine. Et pour le motiver, j'ajoute :

- Si on arrive à faire tout ça tu peux repartir avec le pot de confiture.

Sur ces mots, je quitte la cuisine pour me changer dans ma chambre. Si je dois affronter une journée entière en compagnie de Vanyar, je dois être préparé. Et cela commence par porter une tenue convenable. Pull en mailles ou chemise bleue pour amadouer un Esprit ?
Vanyar
Esprit de l'Espace
Vanyar
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Ven 28 Fév 2020 - 11:57


Arizael avait du répondant, et cela plaisait à Vanyar... Mais pas trop non plus, il ne faut pas oublier que l'Esprit de l'Espace à toujours raison. Il écouta alors, d'une oreille curieuse, tout le blabla de son brave Médiateur. Il en avait des arguments pour défendre son pauvre placard ! Une belle plaidoirie, en somme, mais le Juge Vanyar avait déjà un avis tranché sur la question et rien ni personne ne pourrait le faire changer d'avis : ce placard était démodé. Un crime, aux yeux de l'Esprit !

Et le CRAC n'était que la terrible sentence contre la laideur de ce pauvre meuble : une exécution en bonne et due forme.

Derrière lui, papa Arizael lui jetait ce regard de parents furieux, mais l'Esprit n'en avait cure. Il inspecta un bref instant les gonds cassés et haussa les épaules, annonçant d'un ton bien trop arrogant :

« Je t'avais dit que c'était de la mauvaise qualité. »

Eh oui, Vanyar avait toujours raison. Eh oui, Vanyar aimait le rappeler à toute la création. Il délaissa la porte cassée sur la table, écoutant le programme de la journée. Des activités assez ennuyantes, mais sans doute excitantes pour le commun des mortels. En un claquement de doigt, l'Esprit aurait pu réparer le meuble, se téléporter à Arbor pour trouver une armoire digne de ce nom, mais non, pour une fois, il décida de jouer le jeu. De ne pas céder à la facilité de la magie.

Surtout que la récompense à la clef était alléchante.

« Très bien ! lança gaiement le vanyteux. Je te suivrais n'importe où, mon petit Arizael adoré ~ »

Il gloussa, alors que le Médiateur quittait les lieux. Quelle mauvaise idée que de laisser Vanyar seul dans une pièce ! Il inspecta le pot de confiture avec intérêt et le reposa à sa place, minutieusement, comme s'il n'y avait jamais touché. Il profita un bref instant de l'absence de son ami pour visiter l'endroit. Touchant à tout pendant que le pauvre Arizael était dans un curieux dilemme.

Et soudain, le visage du blond jaillit dans l'encadrement de la porte, comme s'il avait toujours été là. Dans la chambre. Avec le Médiateur.

« Et ne met surtout pas du bleu, cela ne te met pas en valeur ! »

Intimité ? Pudeur ? Respect de la vie privée ? Inconnues au bataillon.

Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
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Ven 28 Fév 2020 - 19:43

Je rougissais déjà un peu (lui et sa satanée habitude d'employer des pronoms possessifs) quand j'entends Vanyar commenter les vêtements que je tiens à bout de bras. Je lève les yeux au ciel. Bien sûr que non, il n'a aucune notion d'espace privé ou d'intimité, pourquoi suis-je encore surpris ? Je ne me retourne pas, je ne le lui laisserai pas le plaisir de voir ma réaction. Je me contente de remettre la chemise en pendant, j'attrape quelques affaires et je file dans la salle d'eau attenante. Et je ferme la porte. Non mais.

Le pire dans cette affaire, c'est qu'il a raison sur le bleu.

Je me dépêche de me préparer car qui sait ce qu'il pourra trouver pour tromper son ennui en m'attendant... Défaire ma pelote de laine ? Juger le contenu de ma maigre bibliothèque ? Critiquer le reste de mes meubles en bois ? À moins qu'il ne fouille dans ma besace et ne trouve le nouveau dessus d'autel que j'ai fini de tisser et que je dois justement apporter au temple aujourd'hui. Voilà qui gâcherait la surprise... Non, décidément, je ne m'attarde pas.

Je ressors et fourre quelques affaires dans ma besace en tissu, demandant sans prendre la peine de regarder :

- Tu peux me passer la bourse qui est sur l'étagère s'il te plaît ? Merci.

Je réfléchis un instant mais je crois qu'on est prêts. Je lance à la cantonade :

- On peut y aller !

Et j'ouvre la porte de mon petit appartement. Dehors, le soleil brille déjà fort même s'il n'est pas encore très haut dans le ciel. C'est que nous sommes levés de bonne heure (on se demande grâce à qui). J'ai eu raison de prendre le pull en mailles, il fait encore frais même si les premiers rayons commencent à réchauffer les pierres de maison. Je descends l'escalier qui mène du petit ensemble de maisons que j'habite jusqu'à la rue, Vanyar à ma suite, et nous nous élançons dans les rues de Tythas. Il va nous falloir la traverser pour aller à la quincaillerie, c'est dans le quartier des forgerons.

Évidemment, Vanyar ne passe pas inaperçu dans mon quartier un peu populaire mais j'essaie de faire comme si de rien n'était. Après tout, personne ne va deviner que c'est l'Esprit de l'espace qui se balade dans les rues pavées de la ville, même s'il se distingue des habitants avec ses bijoux précieux et ses vêtements soyeux. Pour éviter d'y penser, j'essaie de faire la conversation.

- Dis moi, tu me réserves ce traitement de faveur ou est-ce que tu visites à l'improviste tous tes médiateurs à tour de rôle ?

Pourquoi est-ce que je lui tends une perche comme ça ? Bien sûr qu'il va encore me répondre quelque chose d’embarrassant. Mais je me demande quand même... J'essaie d'imaginer comment Astéria réagirait à ma place. Je ne sais pas pourquoi mais je visualise très bien une paire de claques. Quoique... Peut-être que comme moi elle s'est habituée aux bizarreries de notre Esprit. Mais est-ce que pour autant elle réagirait avec autant de bonhomie que moi ? Suis-je le seul à considérer Vanyar à la fois comme un Esprit, un enfant qui fait des bêtises, un ami, un empêcheur-de-tourner-en-rond, un- Bref.

- Est-ce que tu t'es déjà baladé par ici ? Je veux dire, avec la téléportation et les pouvoirs sur tout l'espace et tout ça, tu n'as peut-être pas l'occasion ou l'habitude de te déplacer à pied pour le plaisir ?

Il y a d'autres questions que j'aimerais lui poser mais elles ne sont pas appropriées pour une balade dans Tythas. Tu me montreras un jour à quoi ça ressemble chez toi ? As-tu seulement un chez toi ? Est-ce que tu m'en veux de ne pas avoir été un très bon médiateur pendant mes jeunes années et d'avoir mis autant de temps à devenir omniscient ? Est-ce que c'est pour ça que tu ne viens me rendre visite chez moi que maintenant ?
Vanyar
Esprit de l'Espace
Vanyar
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Ven 6 Mar 2020 - 13:48


Un gloussement fila entre les lèvres de l'Esprit, alors que la porte lui claqua au nez. Comme si un mur pouvait stopper le Maître de la Téléportation ! Il lui aurait suffit d'un claquement de doigt pour rejoindre son petit médiateur de l'autre côté, mais, n'en déplaise aux petits coquins amateur de couples improbables, il ne le fit pas. A la place, il se balada dans le reste de la demeure, reprit encore un peu de confiture, critiqua les quelques livres de la bibliothèque ou le confort des chaises.

Un vrai gosse, il ne tenait pas en place. Revoir la bouille du jeune homme fut un véritable soulagement et la bonne humeur gonfla le coeur de l'Esprit. Il récupéra ladite bourse et la lança vers son propriétaire.

« On peut y aller ! »

Voilà une phrase qui le mettait en joie.

A la manière d'un enfant s'élançant à l'aventure, Vanyar emboîta le pas du brave homme avec entrain. Il dévala les escaliers prestement, impatient d'en découvrir plus. Sa démarche était légère, élégante, rien à voir avec ce qui l'entourait. Mais cela ne semblait pas le gêner, que les gens le regarde. Au contraire. Il saluait les femmes de charmants sourire, les hommes de signes amicaux de la main. Comme s'il était chez lui.

Pour son plus grand plaisir, Arizael ne tarda pas à faire la discussion. Ce garçon était bien curieux, mais Vanyar se trouvait assez guilleret pour répondre à ce petit interrogatoire.

« Non, non, il n'y a que toi qui a l'honneur de me recevoir chez lui, mon cher ~ Mais c'est une idée qui me plait, je la note !  Un sourire étira les lèvres du blond, comme s'il venait de lire les pensées d'Arizael, et il ajouta dans un rire. Peut-être que j'irais voir ma petite Astéria, je suis certain qu'elle sera ravie de me voir ! »  Elle aura quarante-deux raisons de l'être.

La question suivante fut plus personnelle, et pourrait ouvrir la porte à d'autres encore s'il ne faisait pas attention.

« Je venais... Avant. » Il tourna la tête vers son Médiateur, un mystérieux sourire aux lèvres. C'était vague, ce "avant". Il n'avait rien d'Elentir, le temps semblait lui échapper, il ne semblait pas vouloir compter les années. Mais c'est vrai, ça, depuis combien de temps n'avait-il pas prit la peine de se mêler aux humains ? Quand avait-il commencé à se croire au-dessus, à se sentir supérieur ? Quand avait-il commencer à se cacher, à ignorer ses erreurs ?

Au fond, il le savait.

La lueur espiègle dans ses yeux brilla à nouveau, chassant les sombres pensées, et il gratifia le brave Arizael d'une tape dans le dos.

« Tythas n'a pas changée depuis la dernière fois que j'y ai mit les pieds ! C'est une ville agréable ! lança-t-il alors, sans véritable rapport avec le reste. Même si je préfère l'efficacité de la téléportation, je dois avouer que prendre le temps de marcher est une bonne chose. Sentir le vent dans nos cheveux, le soleil sur notre peau, admirer les paysages, contempler ce qui nous entoure... C'est très inspirant ! »

Il ponctua ses paroles de gestes, véritable acteur. Il désigna l'Etoile au dessus d'eux lorsqu'il la mentionna, puis laissa glisser ses doigts sur le mur d'une habitation, frôlant du bout des doigts la pierre comme pour s'en empeigner. C'était l'un des leçons que le Maître des Artisans pouvait donner : s'inspirer de ce qui les entoure pour créer.  

« Et c'est encore plus agréable lorsqu'on est en bonne compagnie. »

Le clin d'oeil qui ponctua sa phrase, on aurait pu s'en douter, oui.

Arizael Alderaim
Omniscient·e
Arizael Alderaim
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Ven 27 Mar 2020 - 18:47

Ari ne devrait pas mais il ressent peut-être une petite pointe de jalousie quand Vanyar lui dit qu'il compte aussi voir ses autres médiateurs chez eux. Il y avait quelque chose de grisant à être l'exception. Être celui que l'Esprit vient visiter à domicile, quel privilège ! Enfin... en est-ce vraiment un quand l'Esprit en question vient chez vous pour critiquer tout votre mobilier ? En fait, ce n'est pas grave si Vanyar prévoit de rendre visite à ses médiateurs et omniscients, tant qu'il leur réserve le même traitement qu'à lui et qu'il critique copieusement leur linge de lit ou leur vaisselle. Là, on pourra vraiment parler de traitement équitable. Pardon Astéria de te souhaiter d'être la cible des jugements de Vanyar !

Il ne s'épanche pas sur ce mystérieux "avant" et préfère parler de tout ce qui les entoure avec un certain lyrisme. Ari n'a pas son don pour les phrases finement ciselées et se contente de sourire simplement. Il hoche la tête pour confirmer qu'il est bien en bonne compagnie.

Ils marchent ainsi dans la ville, quittant les quartiers résidentiels pour se rapprocher du centre et de ses commerces. Les marchands installent leurs étals, une femme balaie devant son perron, des enfants en retard pour l'école se précipitent les uns à la suite des autres. Les boutiques se multiplient, les affiches et pancartes aussi. Ils sont de plus en plus nombreux dans les rues et bientôt, ils ont atteint le centre de la ville et ses innombrables passants. Ari se tourne vers son Esprit :

- Je veux aller à la quincaillerie, c'est à l'ouest. Il faut qu'on se rapproche du marché mais ce n'est pas très loin.

Ils tournent sur leur gauche et s'engagent dans des ruelles où résonnent le bruit des ouvriers au travail, des marteaux, des vis, des scies.... Ils sont entrés dans le quartier des artisans, qui jouxte le marché.

- Tu es très apprécié ici, n'est-ce pas ?

Il cherche à se souvenir de l'emplacement de la boutique : normalement elle est dans la même rue que la forge. À mesure qu'ils s'approchent, des échos métalliques emplissent l'air, qui devient de plus en plus chaud. Ils passent devant les vitres ouvertes où des forgerons aux lourdes protections travaillent sans relâche. Enfin, ils atteignent la devanture qu'il cherchait et s'arrêtent devant.

- Tu peux rentrer avec moi mais ne m'embarrasse pas s'il te plaît, c'est tout ce que je te demande.

Le voilà prévenu. Ari ouvre la porte et il est accueillit par le ding-dong d'une cloche cachée dans l'angle. Les murs de la boutique sont tapissés d'innombrables tiroirs, chacun regorgeant d'outils, de matériaux, d'objets... Au fond, une silhouette un peu voûtée s'affaire sur un établi.

- Bonjour ! Je viens chercher de quoi remplacer les gonds d'une porte de placard, vous pourriez m'aider monsieur ?

La silhouette se retourne et des sourcils épais assortis d'une barbe bien fournie lui font signe. Pendant que l'homme ouvre certains tiroirs selon une logique qui lui échappe, Ari garde un œil sur Vanyar. S'il lui fait confiance au temple ou en mission, il est bien forcé d'admettre que l'Esprit peut être difficile à gérer dans les maisons terrestres. Que lui réserve-t-il cette fois-ci ?
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